« La souffrance au travail surgit quant le sujet se heurte à des obstacles insurmontables après avoir épuisé toutes ses ressources pour améliorer la situation réelle de son travail. » explique Marie Pezé, créatrice du réseau des consultations Souffrance et Travail (http://www.karlotta.com/set.swf).
Une consultation Souffrance et Travail prend en charge la souffrance psychique, et par des entretiens à visée clinique, aide le salarié à mettre en mots le traumatisme subi dans son activité professionnelle, à exprimer ses troubles psychopathologiques, et à retrouver du sens aux événements en replaçant le travail au centre de la problématique.L’analyse du dysfonctionnement vécu vise la compréhension de la situation et sa signification au regard des valeurs du salarié afin de restaurer santé, confiance en soi, et capacité d’agir par soi-même.
Psychologue du travail, exerçant en cabinet libéral, j’ai suivi cette année le Certificat de spécialisation en psychopathologie du travail créé au Cnam par Marie Pezé et Christophe Dejours. C’est en référence à ma pratique et à cet enseignement que j’avance la définition suivante.
Une consultation Souffrance et Travail engage une prise en charge psychothérapeutique en un lieu où un praticien, formé à la psychologie du travail, reçoit lors de plusieurs entretiens un salarié atteint dans sa santé, tant psychique que physique, du fait de l’exercice de son métier.
Une prise en charge psychothérapeutique : qui peut consister en un soutien psychothérapique centré sur l’analyse de la situation de travail et/ou une psychothérapie d’orientation analytique.
Un lieu aux formes variées, privé ou public : hôpital, institution, association, cabinet, centre de santé….
Un praticien : docteur en psychologie, psychologue clinicien, psychologue du travail, psychanalyste, psychosociologue, médecin du travail… A partir d’une approche théorique commune : psychopathologie du travail, psychodynamique, psychanalyse et médecine du travail, la méthodologie de la consultation sera colorée par la formation initiale du thérapeute qui inscrit sa pratique singulière dans un réseau de consultations.
Une formation en psychologie du travail, à la clinique du travail, en droit social, et plus spécialement à la psychopathologie du travail. Une consultation Souffrance et Travail s’appuie sur la théorie de la centralité du travail dans la construction identitaire du sujet.
Des entretiens thérapeutiques, individuels, confidentiels, à niveaux multiples : écoute du sujet, de sa parole, de son récit, de sa structure psychique, du mode d’organisation du travail vécu, de ses valeurs, de son mode de décompensation.
Un salarié : tous niveaux hiérarchiques confondus, dans la pluralité des métiers existants, rattaché à son entreprise par un contrat de travail impliquant un lien de subordination juridique.
Une atteinte à la santé tant psychique que physique : une dégradation psychique s’accompagne de signes physiques : anxiété, troubles du sommeil, retrait social, difficultés relationnelles jusque dans la sphère familiale, développement d’addictions, sans oublier la fatigue qui peut être le signe précurseur d’une dépression.
L’exercice d’un métier ne se vit jamais seul : il est réalisé avec des collègues, une hiérarchie, des clients, des techniques de travail, des objectifs, des performances, des évaluations, et s’accompagne de la mouvance constante de ces éléments et de la nécessité de s’y adapter.
Ces composantes multiples génèrent des consultations Souffrance et Travail différentes même si les acteurs de ce champ professionnel sont unis par une éthique et des règles de métier partagées. Cette présentation nécessiterait de nombreux développements, théoriques et cliniques, pour commencer à en restituer la réalité. Pour s’en approcher, ouvrons la porte de la consultation de Marie Pezé en lisant le journal qu’elle a tenu de 1997 à 2008 (1).
Valérie Tarrou
1) Pezé, M. (2008) « Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés ». Paris : Pearson.
Une consultation Souffrance et Travail prend en charge la souffrance psychique, et par des entretiens à visée clinique, aide le salarié à mettre en mots le traumatisme subi dans son activité professionnelle, à exprimer ses troubles psychopathologiques, et à retrouver du sens aux événements en replaçant le travail au centre de la problématique.L’analyse du dysfonctionnement vécu vise la compréhension de la situation et sa signification au regard des valeurs du salarié afin de restaurer santé, confiance en soi, et capacité d’agir par soi-même.
Psychologue du travail, exerçant en cabinet libéral, j’ai suivi cette année le Certificat de spécialisation en psychopathologie du travail créé au Cnam par Marie Pezé et Christophe Dejours. C’est en référence à ma pratique et à cet enseignement que j’avance la définition suivante.
Une consultation Souffrance et Travail engage une prise en charge psychothérapeutique en un lieu où un praticien, formé à la psychologie du travail, reçoit lors de plusieurs entretiens un salarié atteint dans sa santé, tant psychique que physique, du fait de l’exercice de son métier.
Une prise en charge psychothérapeutique : qui peut consister en un soutien psychothérapique centré sur l’analyse de la situation de travail et/ou une psychothérapie d’orientation analytique.
Un lieu aux formes variées, privé ou public : hôpital, institution, association, cabinet, centre de santé….
Un praticien : docteur en psychologie, psychologue clinicien, psychologue du travail, psychanalyste, psychosociologue, médecin du travail… A partir d’une approche théorique commune : psychopathologie du travail, psychodynamique, psychanalyse et médecine du travail, la méthodologie de la consultation sera colorée par la formation initiale du thérapeute qui inscrit sa pratique singulière dans un réseau de consultations.
Une formation en psychologie du travail, à la clinique du travail, en droit social, et plus spécialement à la psychopathologie du travail. Une consultation Souffrance et Travail s’appuie sur la théorie de la centralité du travail dans la construction identitaire du sujet.
Des entretiens thérapeutiques, individuels, confidentiels, à niveaux multiples : écoute du sujet, de sa parole, de son récit, de sa structure psychique, du mode d’organisation du travail vécu, de ses valeurs, de son mode de décompensation.
Un salarié : tous niveaux hiérarchiques confondus, dans la pluralité des métiers existants, rattaché à son entreprise par un contrat de travail impliquant un lien de subordination juridique.
Une atteinte à la santé tant psychique que physique : une dégradation psychique s’accompagne de signes physiques : anxiété, troubles du sommeil, retrait social, difficultés relationnelles jusque dans la sphère familiale, développement d’addictions, sans oublier la fatigue qui peut être le signe précurseur d’une dépression.
L’exercice d’un métier ne se vit jamais seul : il est réalisé avec des collègues, une hiérarchie, des clients, des techniques de travail, des objectifs, des performances, des évaluations, et s’accompagne de la mouvance constante de ces éléments et de la nécessité de s’y adapter.
Ces composantes multiples génèrent des consultations Souffrance et Travail différentes même si les acteurs de ce champ professionnel sont unis par une éthique et des règles de métier partagées. Cette présentation nécessiterait de nombreux développements, théoriques et cliniques, pour commencer à en restituer la réalité. Pour s’en approcher, ouvrons la porte de la consultation de Marie Pezé en lisant le journal qu’elle a tenu de 1997 à 2008 (1).
Valérie Tarrou
1) Pezé, M. (2008) « Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés ». Paris : Pearson.
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