mardi 2 février 2010

Lutter contre le stress : démarche collective ou individuelle ?

Ci-dessous un article publié ce 2 février par les Echos abordant les différentes approches de prévention des risques psychosociaux, et en particulier du stress.
"Lutte contre le stress : les entreprises sous pression"
"Les sociétés de plus de 1.000 personnes devaient avoir entamé des négociations sur le stress avant le 1er février. Mais le choix des armes pour lutter contre les risques psychosociaux fait débat. L'échéance est tombée hier. Sous peine de voir leurs noms livrés en pâture à l'opinion publique, les entreprises de plus de 1.000 salariés devaient avoir engagé des négociations sur le stress avant le 1er février. C'est une mesure phare du plan d'urgence lancé début octobre par le ministre du Travail, Xavier Darcos, suite à la vague de suicides qui a frappé France Télécom
. Le gouvernement devrait établir un premier bilan des bons et des mauvais élèves à la mi-février. Ainsi, le sujet est sur la table de 2.500 grandes entreprises. Toutefois, ces accords suffiront-ils à faire reculer le stress ? Pas sûr. « Pour se mettre en conformité dans un délai aussi court, la tentation est grande d'inclure, dans les accords, des actions visibles, qui ont de l'allure, mais qui n'ont d'impact que sur le court terme », estime Marc Banet, expert en prévention des risques psychosociaux au sein de l'association Entreprise & Personnel."
Pour lire la suite de l'article :

1 commentaire:

  1. Merci Valérie pour cet excellent article cité en référence. La lutte contre le "stress" pose la question du choix des armes : individuelles versus collectives, un choix dichotomique qui s'ancre dans des cadres théoriques pour le moins antagonistes.

    Focaliser le symptôme sur l'individu (la personne dite "fragile") a cela de rassurant que : les remèdes sont multiples et compatibles (N° vert, ticket psy, relaxation, etc.), faciles à mettre en oeuvre à court terme, relativement peu coûteux, compatibles avec la "passion évaluative" actuelle, et recouverts du vernis de "l'intention louable". Outre, l'effet "pansement sur une jambe de bois", ce point de vue a ceci de dangereux qu'il fait la part belle à la "psychologisation" en faisant porter à l'individu le poids d'une situation construite socialement.

    Par contre, considérer que ce ne sont pas les salariés qui sont malades, mais que c'est le travail lui-même ! implique d'interroger l'organisation du travail. Il s'agit là d'une démarche plus complexe, incluant une dimension subjective, moins court-termiste, moins "barométrogadget", et plus ingrate car elle vise à agir aux sources d'une organisation de travail pathogène. Cela ne manquera pas d'interroger les modes de gestion, les contextes de concurrence et de mondialisation...

    J'avoue qu'entendre prôner "la transformation de manager de proximité en gestionnaire du risque psychosocial dans leur environnement immédiat" me fait froid dans le dos ... On en a pas fini ...

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